Ah mes pauvres amis, dans quel pétrin sommes-nous ! Rendez-vous compte, c’est une crise mondiale qui nous tombe sur la tête et ce n’est pas la peine de la faire, la tête.
En effet la rhétorique gouvernementale, la novlangue libérale euphémistique quand il le faut et hyperbolique quand elle le souhaite, n’hésite pas à user et abuser de termes sibyllins comme la « crise extérieure » lorsqu'il s’agit de se dédouaner de toute once de responsabilité.
En d’autres termes le fait d’annoncer que c’est une crise mondiale – personne n’avait remarqué… - semble être utilisé comme étant un argument péremptoire. Bel exemple de transformation d’une vacuité intellectuelle en pseudo savoir ésotérique, une sorte d’argument incantatoire. C’est donc indiscutable, parce que c’est une crise mondiale, nous, pauvres petits français ne pouvons que la subir. Certains rajouteraient même « comme tout le monde », l’indécence est en effet un moteur plein d’essence pour beaucoup…
Trois mots décrivent le monde aujourd’hui, capitalisme, réalité et crise. Force est de constater que l’on veut faire du capitalisme le leader, il est supérieur au réalisme et à la crise. Il est d'usage de combattre la misère du réel en évoquant un capitalisme virtuel contre lequel nous ne pouvons rien faire, on fait donc notre Raffarin, on veut tout changer pour que tout reste pareil. On veut faire du capitalisme la répartition providentielle de jadis, une prophétie auto-réalisante face à laquelle on est du côté de ceux qui ont de la « chance », ou pas.
Mais merde ! Le capitalisme n’est pas la Providence, le capitalisme c’est un système, c’est donc quelque chose qui a été créé par l’Homme et qui peut donc être modifié par ce dernier.
C’est dérisoire et risible de parler d’une croissance « qui va revenir en 2010 ». On personnifie la croissance, on fait d’elle une adolescente capricieuse qui n’en fait qu’à sa tête. On semble se soumettre à la logique de la crise d’adolescence et accepter le fameux proverbe « il faut que jeunesse se passe »… Quelle impuissance ou plutôt quelle mauvaise foi !
En fait, il y a sûrement un quatrième mot, principe. Les grands de ce monde sont des hommes de principes et de tradition, ce sont des faiseurs de dogme.
Alors que voulez-vous, les préservatifs ne pouvant pas régler le problème du cancer (sic…), et l’abstinence étant apparement le seul et unique remède, nous pouvons toujours espérer qu’à l’avenir certains s’abstiendront, justement, de déblatérer des conneries et se rendront compte de la tristesse du monde dans lequel on vit.
Sinon rien à voir mais je fais le duathlon d'Yvetot ce weekend sur un format 5-33-5. C'est la première fois que je fais une saison de triathlon en m'étant entraîné tout l'hiver, j'ai vraiment hâte de voir ce que cela va donner. Si j'ai récupéré de ces deux dernières semaines plutôt très intensives, ça devrait être pas mal !
A bientôt,
Guillaume !