Betton ce fut un cruel mix entre la fête de l’Humanité et France Telecom. J’entends par là que l’ambiance du déplacement dans son ensemble a comme d’habitude été extra mais sitôt le coup de pétard donné, ce fut une bagarre acharnée et sans pitié dans la marre à canards bretonne qui faisait office de plan d’eau pour ce grand prix.
Je n’ai jamais pris autant de coups en natation. Si d’habitude les coups pleuvent périodiquement aux bouées, là, bien au contraire, les averses temporaires se sont cruellement transformées en un violent orage de coups divers et variés sans être avariés. A aucun moment je n’ai pu poser ma nage, entre les coups de pieds improbables, les coups de coude assassins, les tirages de combards en lousdé et les tentatives de meurtres aux bouées c’était injouable sans un bon départ et un bon placement à la première bouée. Après m’être forcé à nager seul tous les jours pendant trois mois après le boulot ce fut donc un réel plaisir de pouvoir m’exprimer de la sorte dans l’eau, sentir les appuis, profiter de la glisse, un vrai régal. Je sors dans les derniers de la marre à canards, bien dégoûté. Je suis cassé de partout mais je parviens tout de même à traîner mes 60 kilos de bidoche en lambeaux jusqu’au parc à vélo.
J’avais de bonnes sensations en vélo. Le contraire m’aurait d’ailleurs déçu étant donné le nombre de kilomètres pendant lesquels mon cul a frotté la selle de mon BH cet été. Manque de bol dans le paquet de devant il y avait Faure et eux sont rentrés sur la pack de tête, pas nous.
S’en suit presque logiquement une course à pied sans relief, sans sensation, sans émotion. Rien à voir avec la course à pied de Saint-Jean-de-Monts où à chaque moment je me disais que je pouvais encore accélérer. Là j’étais à bloc, rien dans les guibolles, pas de rythme, pas de vitesse, un vrai pimpim.
Pour rajouter une dernière couche à ce tableau déjà bien sombre je me suis probablement cassé une côte en natation. Plus exactement on a du me casser ou me fêler une côte. J’ai en effet une bosse inhabituelle près du torax et à chaque inspiration franche ou tentative de redressement je ressens une douleur assez aigue accompagnée de difficultés respiratoires peu propices à l’exercice physique.
C’est chiant, certes. Mais y’a pire dans la vie, je vais profiter de ce repos forcé pour lire, écrire, prendre des photos bref faire des choses que j’aime. Et puis dans ce léger malheur je vais essayer de trouver un peu de bonheur, j’avais réellement besoin de respirer – sans trop inspirer ! - un peu après la découverte de volumes d’entraînement encore inconnus et cette saison bien remplie.
A bientôt !
PS : un petit texte sympa que j'ai écrit il y a quelques semaines dans la rubrique "pensées".