Bonjour !
Mes articles tombent au rythme des flocons normands bien farouches mais rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un tour des régions françaises en interrogeant le brave Jean-René qui balaye son bout de trottoir enneigé, le pauvre François qui a un rendez-vous ultra-important et est bloqué dans les embouteillages sur le périph ou encore Gérard, le chauffeur de bus, qui ne fait pas de ramassage scolaire aujourd’hui. Pour ça, Jean-Pierre Pernaut est le roi incontestable et incontesté, le pire c’est qu’il y a des gens qui regardent ça depuis 21 ans, bref.
Alors que tous les triathlètes profitent de l’hiver pour aligner les longueurs de bassin au chaud en comptant les carreaux, j’aligne quant à moi les séances de home-trainer, au niveau de la stimulation intellectuelle ça doit donc être bonnet blanc et blanc bonnet.
Plus sérieusement, à mesure que l’hiver s’installe mes habitudes se désinstallent. En effet, les soirs où je m’endors en sentant le chlore sont désormais aussi nombreux que les jours où mes New Balance foulent les chemins de la Citadelle, à savoir une fois. Cela ne veut pas dire pour autant que je m’engraisse dans mon canapé à bouffer tous les matins le chocolat du jour de mes dix calendriers de l’avent, loin de là !
Je roule assez régulièrement en ayant pour objectif de construire de jolies fondations pour attaquer ensuite un travail spécifique que je n’ai pas fait à vélo l’année passée puisque j’étais déjà très – sûrement trop - fatigué par les séances de natation et de course à pied. Cela se traduit donc par du travail de force et de vélocité sur home-trainer et sur route. Je me concocte des séances sur home trainer où j’alterne des séquences de 5’ à 20’ à 120-125 rpm avec une résistance moyenne et des séquences à résistance max les mains en bas du guidon pour développer la sainte puissance qui, rappelons-le, n’est rien d’autre que le produit de la force et de la vélocité. Et oui, Jan n’est pas plus puissant que Lance, c’est juste qu’il tourne moins les jambes ! Pour les sorties sur route dès qu’il fait beau j’essaie d’aller rouler en Belgique, notamment aux alentours du célèbre mont Kemmel et sa montée à 23% en pavés qu’empruntent les coureurs de Gand-Wevelgem. Je tourne bien la canne sur les longues sorties pour avoir minimum 100 rpm de moyenne en arrivant à la maison et habituer l’organisme à tourner la papatte, j’adore le Hachette spécial cycliste mais ça ne s’Hachette pas, ça se vit ! J’ai bien assimilé le fait que le travail de la vélocité se fait sur le plat et sert pour les côtes tandis que le travail de force se fait en côte pour servir dans les bordures sur le plat, ça paraît compliqué sur le papier mais c’est tout con et c’est la clé… j’ai déjà bien progressé !
Bon vous l’aurez compris je suis désormais beaucoup plus cycliste que triathlète et je suis très heureux comme ça, c’est un choix. En plus de me permettre d’avoir une vie à côté du sport, le vélo me motive plus que jamais. Je n’ai jamais fait de sport uniquement pour le plaisir de participer, le baron de Coubertin n’a d’ailleurs jamais dit cette phrase mais celle-ci : « L'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu ». Comme quoi la pensée de Machiavel n’est pas la seule a avoir été tristement transformée par la vulgarisation culturelle.
Ma position face au sport consiste à dire que j’ai bien conscience de ne pas être le meilleur mais peu importe, quand je m’entraîne, quand j’y pense, quand je me rase, quand je suis impatient, quand je me fais chier, quand je regarde des vidéos, quand j’en parle et bien je n’ai qu’une envie c’est de baiser tout le monde, d’aller à la confrontation, de me mesurer aux autres et de tout donner !
Et puis vous savez ce qu’on dit, l’éternel perdant dit qu’il a tout essayé tandis que le gagnant baise la reine du bal !
Début des hostilités début mars avec les premières courses FFC, ça va chier !
A bientôt !