Hello !
Comme prévu, ce weekend j’ai participé au Tour du Cotentin, une course à étapes bien connue des cyclistes normands - 140 coureurs au départ. Au programme, il y avait une première étape de 108 kilomètres le samedi après-midi, un contre-la-montre individuel de 11 kilomètres le dimanche matin et une troisième et dernière étape de 110 kilomètres le dimanche après-midi. Le tout dans un décor sublime et avec une équipe de Gonfreville où l’ambiance était super, comme d’habitude !
Sur la première étape, le rythme est soutenu dès le départ et les attaquent fusent dans les premiers kilomètres. Après une dizaine de kilomètres, je profite d’une petite difficulté pour placer une petite attaque à laquelle personne ne répond. J’insiste donc seul et quelques centaines de mètres plus tard un groupe me rejoint, l’échappée du jour est créée. A 40 kilomètres de l’arrivée, un coureur de Tourlaville profite d’une belle bosse pour accélérer en tête de groupe, je me dis alors qu’il n’y a rien à craindre et que le final venté va rapidement le ramener dans le rang, cruelle erreur ! Ce coureur s’avère en fait être Frédéric Lecrosnier, un ancien pro de chez Jean Floch au palmarès éloquent qui ira au bout tout seul… Derrière, je profite du dernier grimpeur à 10 kilomètres de l’arrivée pour attaquer plusieurs fois, cela refait la sélection et nous repartons à 5. Ca ne s’entend pas vraiment donc je réattaque à nouveau mais cela revient de l’arrière. Nous arrivons donc en bas de la bosse d’arrivée à 12. J’accélère dès le pied et seul Jordan Levasseur me suit, je termine 3ème de l’étape.
Sur le contre-la-montre, les sensations sont complètement absentes, je pense ne pas m’être assez échauffé… Moi qui ai l’habitude de rouler vers 19h30 le soir, l’effort violent à 10h le matin ne m’a pas réussi. Je me suis donc fait très mal mais les jambes ne suivaient pas et je termine à quasiment une minute du premier, déçu de ne pas avoir pu rouler correctement.
L’après-midi cela va beaucoup mieux, je sens tout de suite que les jambes sont excellentes. Alors qu’un petit groupe s’est échappé avant le premier grimpeur, je place une attaque en haut du grimpeur et rentre seul sur le groupe. Derrière ça a pété un peu de partout et un groupe s’est détaché puis est revenu sur nous. Nous sommes alors trop en tête, ça ne s’entend pas. Quelques kilomètres plus tard, alors qu’un petit groupe de 3 vient de sortir du peloton, j’attaque derrière eux et quelques coureurs me suivent : c’est la bonne ! Nous ferons la course en tête jusqu’au circuit final où le peloton revient sur nous. Et là, le nouveau Guillaume est arrivé. Il y a deux ans mon coach m’avait dit qu’il faudrait peut-être que je « les pose sur la table » à un moment ou un autre : c’est ce que j’ai fait et j’en suis fier. J’attaque alors qu’il reste 3 tours sur le circuit final très venté, personne ne me suit, je fais le forcing et je rentre sur les 3 hommes de tête dans le dernier tour, je replace une attaque et seul un d’entre eux peut suivre. Je maintiens l’effort en pensant au général plus qu’à la victoire d’étape et je termine deuxième de l’étape, même pas déçu de ne pas avoir gagné. C’était vraiment le genre de joie intense que tout sportif recherche, dans ma tête j’avais réussi à montrer qui était le patron et ça, ça valait toutes les victoires et/ou maillots jaunes du monde !
Je termine donc 5ème du général de la course à une minute de la gagne et quelques secondes de la seconde place mais je me suis fait plaisir, j’ai enfin réussi à faire en course ce que je suis capable de faire à l’entraînement ou à Longchamp, c’était juste jouissif et je pense que ce n’est qu’un début, maintenant que j’ai eu le déclic, ça va chier !
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Guillaume