Dimanche dernier je devais aller courir à Cambremer, une deuxième catégorie avec un parcours très difficile mais la course a été annulée, pas assez de participants… A croire que les normands n’aiment pas les bosses ! C’est donc sur la « classique » Paris – Verneuil que j’ai finalement couru, une deuxième catégorie de 119 kilomètres avec un circuit final de 10 kilomètres à faire trois fois.
Dès le départ, je sens que les sensations sont bonnes, je suis aux avant-postes et je sens que les jambes répondent bien. Je sors dans une première échappée où cela ne s’entend pas, personne ne veut rouler et nous nous faisons reprendre quelques kilomètres plus tard. Je reste bien placé, place quelques accélérations et suis tous les coups pour ne pas rater la bonne. Le bon coup finira par sortir au kilomètre 70, nous sommes alors 11 en tête dont Sylvain Goulard, mon coéquipier.
La sélection se fera à nouveau sur le circuit final où j’attaque dans l’avant dernier tour pour bousculer un peu le « train » du groupe, nous sommes alors 6 pour nous disputer la victoire. J’avais décidé d’attaquer dans la partie ventée du dernier tour de circuit, malheureusement j’ai tout le monde dans la roue et je ne parviens pas à sortir seul. Je me fais ensuite contrer une première fois, je fais l’effort pour rentrer puis c’est Pierre Laurent qui contre. Personne ne roule et je fais une nouvelle fois l’effort pour essayer de rentrer mais c’est trop juste, Pierre va gagner et je termine finalement 4ème, déçu et frustré. Finalement j’aurais peut-être mieux fait d’attaquer vent de dos pour que l’effet de surprise soit plus efficace…
En résumé, je suis à la fois satisfait car, une fois encore, j’ai bien couru et je suis à nouveau dans la bonne échappée – toujours pas une de loupée depuis le début de la saison ! – mais aussi un peu frustré de ne pas avoir su exploiter mes bonnes jambes dans le final. Le parcours n’était certes pas sélectif et la victoire se jouait plus à la filouterie qu’à la pédale mais quand même, j’ai manqué de « réalisme » et de sang froid, un bon coureur doit savoir gagner sur tous les profils de course. Il me tarde de réussir à (re)faire une course pleine où je suis devant et où j’arrive à me faire mal comme je sais bien le faire à l’entraînement et comme j’ai pu le faire à Petit-Appeville.
En tout cas, il n’y a pas photo, j’ai clairement vu la différence avec les semaines passées. Le fait de pouvoir rouler à nouveau la semaine avec de l’intensité – merci Longchamp ! - change considérablement la donne, la saison peut désormais vraiment commencer pour moi. Je vais essayer de courir deux fois ce weekend, samedi en 2 dans la Somme et dimanche en 3 dans le Calvados. Dans deux semaines, il y aura aussi la course des Grandes Ventes en première catégorie avec un parcours très sélectif, cela sera une bonne occasion de voir où j’en suis et de, cette fois j’espère, pouvoir vraiment tester mes limites !
Bonne semaine et à bientôt !
Guillaume
